jeudi 1 décembre 2011

Après l'assassinat d'un leader guarani...

 ...des tueurs brésiliens dressent la liste de leurs prochaines victimes

Après l'assassinat, la semaine dernière, de Nísio Gomes, des hommes de main brésiliens terrorisent des communautés indigènes avec la liste de leurs prochaines victimes parmi lesquelles figurent les chefs indiens les plus influents.A la solde de puissants propriétaires terriens de l'Etat du Mato Grosso do Sul, ces hommes de main font régner un climat de terreur pour déjouer toute tentative des Indiens guarani de retourner sur leur terre ancestrale.
La tactique employée récemment dans l'assassinat de Nísio Gomes est pratiquement identique. Les tueurs encerclent les véhicules transportant les Guarani, les forcent à s'arrêter, les agressent verbalement et interrogent les passagers sur les noms qui figurent sur leur liste.
Un chef guarani a déclaré à Survival International: ‘Ils nous ont identifiés et sont prêts à nous tuer. Nous sommes en grand danger. Ici au Brésil, il n'y a pas de justice. Nous n'avons nulle part où nous réfugier'.
Dimanche dernier, quatre hommes de main ont pris d'assaut une centaine de Guarani revenant d'une réunion dans le district d'Iguatemi. Les témoins guarani ont constaté que l'un d'entre eux était le maire d'une municipalité locale.Les Guarani ont rapporté que les tueurs les avaient menacés devant des membres des autorités administratives : ‘Nous allons incendier ces bus plein d'Indiens !'

Des menaces incessantes ont également forcé le fils du chef Marcos Veron assassiné en 2003 à fuir sa communauté. Son fils Ladio figure sur la liste des prochaines victimes.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : ‘Cette nouvelle tragédie s'inscrit dans le cadre d'une campagne délibérée visant à briser toute opposition des Guarani à la spoliation de leurs terres. Les fermiers sont prêts à tout pour protéger leurs intérêts et l'inertie du gouvernement brésilien devant cet état de non-droit est tout simplement scandaleuse'.
Les assassins de Gomes n'ont pas encore été arrêtés. La semaine dernière, le ministère public brésilien a annoncé que six hommes avaient été inculpés pour le meurtre de deux enseignants guarani en 2009.
Parmi les accusés figure un puissant propriétaire terrien qui avait retenu en otage la communauté de ces enseignants, ainsi qu'un élu local.

COMMUNIQUE DE PRESSE DE SURVIVAL INTERNATIONAL
1er décembre 2011

vendredi 25 novembre 2011

Le Brésil, nouvel Eldorado...

...pour les Européens en quête d'opportunités

Afeida Ghaleb, 33 ans, ne regrette pas d'avoir quitté la France en juillet pour tenter l'aventure au Brésil, pays moteur de l'Amérique latine, qui attire de plus en plus d'Européens en quête d'opportunités.

   
photo : Yasuyoshi Chiba, AFP
 
"Je sens que j'ai échappé à la crise en Europe. Je suis de double culture (franco-arabe) et j'avais envie d'une expérience à l'international", a déclaré à l'AFP la jeune Française qui a passé dix ans dans une entreprise d'agro-alimentaire en grande banlieue de Paris.
Embauchée chez Michelin à Rio de Janeiro avec un contrat local, elle explique qu'au Brésil, "c'est plus ouvert, on n'est pas catalogué. La France malheureusement, ne valorise pas la diversité".
Septième économie du monde, le géant sud-américain a connu une hausse du PIB de 7,5% en 2010 et table cette année sur une croissance de 3,5%, supérieure à la moyenne mondiale. Son taux de chômage a baissé à 6% cette année, le plus bas depuis 2002.
Contrairement aux Européens de plus en plus nombreux à arriver et qui se heurtent au problème du permis de séjour, Afeida a obtenu avec Michelin "un visa de deux ans renouvelable".
Arrivé début octobre en touriste, Alejandro, un Espagnol de 33 ans, n'a pas cette chance et vit de petits boulots comme DJ ou guide dans les favelas: "Avec la crise et le chômage en Espagne, j'avais besoin de changer d'air, d'une ville avec la plage et le soleil. Il faut aller où les choses vont mieux. Mais mon visa expire dans un mois et demi", a dit ce Madrilène à l'AFP. Il deviendra "illégal" s'il n'arrive pas à renouveler son visa pour trois mois encore, le maximum permis.
Comme Afeida, Alejandro "partage un appartement en colocation" dans le quartier chic d'Ipanema. Ces nouveaux arrivants, à leur grande déconvenue, font face à l'explosion des prix dans le pays, tirés par la bonne santé de l'économie et l'accueil de la Coupe du monde de football en 2014 et des jeux Olympiques en 2016.
Selon le ministère de la Justice, le nombre d'étrangers en situation régulière a augmenté de plus de 50% de janvier à juin, passant de 962.000 à 1,5 million et ne cesse de croître, Portugais en tête aidés par la langue commune.
De décembre 2009 à juin 2011, les Portugais sont passés de 277.000 à 329.000 et les Espagnols de 58.500 à près de 81.000. Les Français de 16.500 à 17.800.
Mais les autorités estiment aussi à plus de 600.000 le nombre d'immigrants en situation irrégulière, en augmentation constante. De ce total, 40% sont Boliviens suivis par les Chinois (13%).
"En Europe, le Brésil est vu comme une terre d'opportunités", a déclaré à l'AFP la directrice de la Chambre de commerce espagnole de Sao Paulo, Nuria Pont.
Cette augmentation est due non seulement à la crise en Europe, mais à la demande énorme du Brésil, selon elle.
"Il y a quarante millions de nouveaux consommateurs -presque la taille de l'Espagne- qui sont sortis de la misère et le marché brésilien n'arrive pas à satisfaire la demande", a-t-elle expliqué.
"Il manque huit millions de professionnels qualifiés - comme des ingénieurs - que les universités brésiliennes mettront cinq ou six ans encore à former", a-t-elle ajouté.
Le jeune architecte espagnol David Galipienzo, qui implante un projet immobilier à Rio, témoigne: "en Espagne, on est tombé de 800.000 logements par an à moins de 100.000. Ici, la demande ne cesse d'augmenter", a dit David.
L'économie brésilienne en plein boom, avec la création de 2,5 millions d'emplois en 2010, associé à la crise dans les pays riches, a fait que légion de Brésiliens qui avaient émigré dans les années 90 aux Etats-Unis, au Japon et en Europe sont revenus au pays.
De 2005 à 2011, le nombre de Brésiliens vivant à l'étranger a chuté de moitié, de quatre millions à deux millions, selon les chiffres officiels.

dimanche 6 novembre 2011

jeudi 20 octobre 2011

Carmen Miranda-Disseram que eu Voltei Americanizada

Mythe brésilien par excellence, Carmen Miranda (1909-1955) est née dans le nord du Portugal, de même que Carlos Gardel, considéré comme l´âme musicale de l´Argentine, est originaire de Toulouse.
Carmen a inventé un style, donné un profil défini du Brésil de son époque. Utilisée para Hollywood pendant la Seconde Guerre Mondiale pour rapprocher Le Brésil des États-Unis, elle aura sûrement contribué á éviter que son pays ne prenne le parti des nazis, qui séduisait le dictateur Getulio Vargas.
Son souvenir reste trés vivant dans la culture populaire brésilienne.

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dimanche 16 octobre 2011

Le Pantanal, diamant vert du Brésil

L’Express.fr Styles
Par Marion Vignal, publié le 14/10/2011











Ce paradis écologique, lové à la frontière de la Bolivie et du Paraguay, recèle une nature vierge et une faune extravagante. Un voyage aux origines du monde. 
Tout beau voyage se mérite. Le Pantanal n'échappe pas à la règle, c'est même un must du genre. Car découvrir cette région méconnue du Brésil pourrait bien s'apparenter à un entraînement pour le prochain Koh-Lanta. Le calme et la discrétion en plus. D'emblée, les locaux annoncent la couleur: "Pour se faire baptiser par l'énergie du Pantanal, il faut se baigner dans ses rivières." Celles-là mêmes où rôdent caïmans et piranhas. Et ce n'est pas le seul exploit demandé au visiteur. Il lui faudra aussi plonger dans les eaux transparentes au milieu des loutres géantes et des anacondas, rouler en 4 x 4 la nuit en traquant les jaguars, suivre les traces des tamanoirs au look préhistorique. Et, surtout, avoir en permanence les yeux et les oreilles en alerte pour guetter le mouvement d'un singe ou le battement d'ailes d'un ara bleu cobalt. Ce perroquet en voie d'extinction -vedette du dessin animé Rio- n'est visible qu'au Pantanal. Il est un des trésors, parmi de multiples autres, que cache cette contrée perdue aux confins de la Bolivie et du Paraguay. 
Connu comme le "réservoir" du Brésil (on y trouve trois millions de têtes de bétail et c'est la première production de soja du pays), le Pantanal est surtout la zone inondable la plus grande de la planète. De décembre à mars -la saison humide, ses kilomètres de plaines sont ensevelis par l'eau. La région, reconnue Réserve mondiale de biosphère par l'Unesco, se remplit pour devenir un marais de la taille de la Grande-Bretagne. Le niveau atteint 130 mètres au-dessus de celui de la mer. Les Jeep sont alors troquées contre les bateaux à moteur. Les habitants se baladent les pieds dans l'eau, comme si de rien n'était. 
"Chaque année, à la même période, le paysage se métamorphose, la nature et les animaux s'adaptent à ce nouvel écosystème, raconte Mauricio Copetti. C'est comme si tous les six mois il fallait tout reconstruire." Ce trentenaire, téléobjectif en bandoulière, a beau avoir grandi au Pantanal, la montée des eaux prend toujours pour lui des allures de miracle. Pendant la saison sèche, le Refugio da Ilha (le refuge de l'île), la pousada de ses parents, devient l'un des meilleurs spots d'observation de la zone. Cet écolodge, près de Miranda dans l'Etat du Mato Grosso do Sul, est bordé par la rivière Salobra et un lac qui attirent tous les animaux et les oiseaux en quête d'eau.  
Pendant la saison humide, le Pantanal devient le plus grand marais de la planète

Il suffit de se balader autour de la maison pour faire connaissance avec le voisinage. Les singes agitent les branches des arbres dans de grands froissements de feuilles. Les martins-pêcheurs, hérons, buses et autres aigrettes sillonnent le marais pendant que les caïmans montent la garde, stoïques. A la nuit tombée, il n'est pas rare de rencontrer au sortir de la maison un groupe d'une dizaine de capivaras (le plus gros des rongeurs), postés comme des statues en bordure du marais, le regard braqué vers la lune. "Il arrive d'en croiser 50 à la fois, ils ne se déplacent qu'en bande, c'est la nourriture préférée des jaguars", souffle le guide Sergio Marques. "Les nuits de pleine lune, les animaux sont difficiles à voir car ils se cachent pour éviter les prédateurs", poursuit-il. Ce beau gosse de 65 ans a traversé le monde entier et vécu dans plusieurs monastères bouddhistes avant d'élire domicile au Pantanal. Aujourd'hui, il connaît ce bout de
terre presque aussi bien que les Pantaneiros, les locaux. Comme Zé, cet enfant du pays, qui ne quitte jamais ni son chapeau de cow-boy, ni son grand couteau à la ceinture. Au Pantanal, il y a toujours un obstacle ou une surprise sur la route. Dans les rivières, les pires ennemis ne sont pas les animaux, mais les racines des jacinthes d'eau qui bloquent le passage des bateaux. 

Celles-ci ferment les portes des rivières. Comme pour rappeler qu'ici l'homme n'est qu'un des éléments d'une longue chaîne de vie. De la nature, maîtresse des lieux, les Brésiliens ont fait leur religion. Au Pantanal, le respect de l'environnement est l'affaire de chacun. Depuis 1974, la pêche est partout interdite pendant la saison humide, le braconnage quasi inexistant. La plupart des fazendas (fermes) et pousadas pratiquent l'écotourisme. Les expéditions sur ri
vières n'excèdent pas trois bateaux à la fois, pour limiter la pollution. A la frontière sud du Pantanal, près de Bonito, le rio Sucuri n'est ouvert aux nageurs que sous escorte de guides spécialisés et par groupe de neuf personnes maximum. Cette rivière fait partie des diamants bruts de la région. On y plonge en combinaison, équipé d'un masque et d'un tuba, et on se laisse emporter par le courant pour quarante minutes d'un voyage aquatique digne d'un film fantastique. L'eau est d'une clarté saisissante. "Il faut imaginer que pendant des millions d'années le Pantanal était le fond de la mer, la beauté de cette rivière en témoigne encore, son eau fait partie des plus pures du Brésil", rappelle Sergio Marques. 
Un tapis de sable immaculé, des coquillages nacrés, des rubans de lianes comme d'immenses cheveux verts, des poissons multicolores composent ce jardin d'Eden sous-marin. On y flotte, les yeux éblouis, tout en percevant les sons de la forêt, les cris des singes, les chants des oiseaux. Longtemps on se souviendra de cette expérience sensorielle aux sources du monde. 

samedi 8 octobre 2011

VOUS VOULEZ DES PLAGES?...

... ET BIEN VOUS AVEZ LE CHOIX AU SUD DE L´ÉTAT DE BAHIA!


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samedi 1 octobre 2011

Quartier historique de Santo Antônio

Voici le quartier de Santo Antonio, dans le centre historique de Salvador. C´est dans la rue principale que se trouve le Solar Santo Antônio oú deux chambres B&B vous attendent. 

jeudi 29 septembre 2011

Le Brésil, bouée de sauvetage de l'Europe

Pour éviter de subir les effets collatéraux d'une éventuelle nouvelle récession mondiale, le Brésil a proposé aux autres grands pays émergents de donner un coup de main financier à l'Europe. L'initiative n'a pas rencontré beaucoup d'échos mais atteste de la santé du Brésil et de ses ambitions sur la scène internationale.
Le Brésil prêt à voler au secours d'une Europe incapable de surmonter sa crise de la dette... Il y a encore dix ans (quand le FMI accordait au Brésil un crédit de 30 milliards de dollars), un tel scénario aurait fait sourire. C'est pourtant ce que le pays s'est proposé de faire ces derniers jours.
Mi-septembre, face à l'incapacité des membres de la zone euro de se mettre d'accord sur le sort de la Grèce, Brasilia a suggéré à ses grands partenaires émergents du groupe des Brics (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud, plus de 4.000 milliards de dollars de réserves de change à eux 5) de venir en aide à l'Union européenne, soit via le FMI, soit en rachetant directement de la dette européenne. Une proposition que son hyperactif ministre des Finances Guido Mantega a défendu le 22 septembre dernier à Washington, lors d'une réunion des Brics en marge d'un G20 Finances.
Mais ses partenaires, plutôt soucieux d'accroître leur représentation au FMI, se sont montrés réticents à ce genre de prise de risque. Cette tentative montre néanmoins à quel point la première puissance latino-américaine, longtemps à la traîne, a désormais confiance en elle (et espérait sans doute de cette initiative un renvoi d'ascenseur diplomatique... tel, par exemple, un siège permanent à l'ONU).
Avec plus de 364 milliards de dollars de réserves, elle peut en effet se permettre d'offrir un coup de pouce - même symbolique- à la vieille Europe. «Pas par bonté d'âme, s'empresse de préciser Yves Crébec, consultant à Sao Paulo, mais par crainte qu'un défaut de la Grèce et ses conséquences en cascade ne finissent par affecter les pays émergents, à commencer par la Chine». Or, la Chine, grande consommatrice de ses matières premières, est devenue l’an dernier le premier partenaire commercial du Brésil et son premier investisseur étranger. Autrement dit, leurs sorts sont liés.
Cela dit, le Brésil semble bien armé pour faire face à une éventuelle nouvelle récession mondiale. Ces jours-ci, la présidente Dilma Rousseff a réaffirmé que le pays était bien plus résistant qu’en 2008, bien qu’il se soit déjà relevé très rapidement de la précédente crise. Certes, après 4% de croissance annuelle moyenne depuis 2003 — dont une hausse quasi asiatique de 7,5% l’an dernier — les autorités ont revu à la baisse, de 4,5% à 4%, leur prévision pour cette année, le FMI se montrant encore plus prudent avec 3,8%.

De «bons» problèmes

Mais les fondamentaux du pays (fort de ses récentes découvertes pétrolières en eau profondes) sont solides, ses banques fortement capitalisées; sa politique industrielle volontariste a permis l’émergence de «multilatinas» puissantes comme Vale, Oderbrecht ou JBS Friboi; son économie s’appuie sur un marché intérieur en plein essor (la consommation représente 60% du PIB); le taux d’investissement est en progrès, le chômage à la baisse (6,4%) et la création d’emplois formels a battu tous les records en 2010, comme le rappelait fièrement Guido Mantega en juillet dernier à Paris, lors d’un séminaire sur le Brésil organisé par The Economist.
Durant ce même séminaire, l’ancien — mais toujours très influent — président de la Banque centrale Henrique de Campos Mereilles, est revenu sur les décennies de stagnation du pays, longtemps plombé par l’hyperinflation et une dette abyssale, avant de conclure: «le Brésil a mis 20 ans à dompter ses démons. Mais aujourd’hui, une inflation basse est devenue une valeur chez nous. Il y a encore des problèmes, mais ce sont de “bons” problèmes».  
Ainsi, la sortie de près de 40 millions de personnes de la pauvreté depuis 2003 selon une récente étude de la Fondation Getulio Vargas, et l’essor d’une classe moyenne avide de consommer (représentant désormais 50% de la population), ont rendu plus aigus le manque d’infrastructures, ou l’engorgement du trafic aérien, qui progresse de 28% par an. L’explosion du crédit et le boom des prix de l’immobilier dans les métropoles a créé des risques de surchauffe et d’apparition de bulles (malgré les démentis vigoureux de Mantega). Et l’inflation, qui atteint 7%, commence à s’éloigner sérieusement de sa cible de 4,5%.

Réactivité et audace

Cela dit, en ces temps de grande instabilité mondiale, ces «bons» problèmes du Brésil présentent quelques dangers, dont Brasilia s’inquiète manifestement. Depuis quelque mois, le tandem Rousseff-Mantega est donc à la manœuvre —en harmonie manifeste avec la banque centrale — ajustant et révisant en permanence sa politique économique au gré de l’évolution de la situation. Démontrant, il faut bien le dire, une réactivité et une audace qui tranchent avec la quasi impuissance d’un Obama entravé par son opposition républicaine ou les atermoiements pathétiques de l’Union européenne.
En début d’année, la banque centrale brésilienne a, à plusieurs reprises, resserré sa politique monétaire, précisément pour lutter contre l’inflation. Parallèlement, Dilma Rousseff, économiste de formation, a donné des gages de rigueur budgétaire en annonçant un plan d’économies de 22 milliards d’euros, épargnant cependant les programmes sociaux phares du pays.
Changement de cap soudain début septembre. Invoquant «une détérioration importante des perspectives à l'international», la Banque centrale baisse d’un demi-point de base son taux directeur à 12% (qui reste l’un des plus élevés du monde). Objectif: enrayer la flambée du real qui, entre autres maux, ruine la compétitivité de l’industrie nationale.
Peu avant, Brasilia avait promis 11 milliards d’euros d’exonérations fiscales pour l’industrie, notamment pour les secteurs les plus exportateurs. Nouvelle annonce il y a quelques jours, avec la hausse de 30 points d’une taxe sur les importations de voitures. Sont visés les véhicules chinois et sud-coréens, dont les importations ont explosé de quelque 150% ces trois derniers mois. Cette mesure radicale destinée à protéger les constructeurs brésiliens (priés néanmoins d’utiliser plus de 60% de composants locaux s’ils ne veulent pas être punis eux aussi), n’est pas sans risque, mais Brasilia ne semble nullement craindre les accusations de protectionnisme ou une probable plainte de Pékin devant l’OMC. 

Des défis restent à relever

Pour Guido Mantega, «la crise mondiale risque de durer longtemps», et le Brésil va devoir poursuivre son numéro d’équilibriste entre rigueur budgétaire, assouplissement monétaire, politique sociale et soutien de la croissance. Car dans le même temps, il doit faire face à de lourds défis. La perspective de la Coupe du Monde 2014 et des JO en 2016 rend encore plus aigu le manque d’infrastructures. Le gouvernement s’est résolu à faire appel majoritairement au privé pour moderniser ses grands aéroports, Brasilia et Sao Paulo en tête, pour lesquels l’appel d’offres doit être lancé avant la fin de l’année.
De nombreux observateurs s’inquiètent cependant du retard pris. Dilma Rousseff est d’autre part toujours confrontée aux exigences de réduire les inégalités ou d’améliorer la qualité de l’éducation, aux problèmes de violence ou à la corruption endémique de la classe politique. Des défis qu’elle a pourtant pris à bras le corps. Ces trois derniers mois, quatre ministres ont dû quitter son gouvernement en raison de malversations ou de scandales.
La présidente a promis la tolérance zéro, ce qui devrait lui valoir l’appui de l’opinion publique, mais au risque de se brouiller avec le parti des Travailleurs (PT ), celui de son prédécesseur Lula, qui l’a portée au pouvoir…
Il y a bien un pilote dans l’avion Brésil, apparemment assez doué. C’est là un grand avantage sur l’Europe, même si les turbulences sont fortes.
Anne Denis

mercredi 21 septembre 2011

Un autre Brésil

Le Pantanal est une région magique du Brésil. Aprés - ou avant - Bahia, ne manquez pas de le découvrir.

http://player.vimeo.com/video/16905380

mardi 13 septembre 2011

Musique sans frontières

Écoutez une des icones de la musique populaire brésilienne composée en 1947 par Waldir Azevedo.

Interpretée au violoncelle par Yo Yo Ma, américain d´origine chinoise, né en France.

Celui-ci a commencé á donner des concerts dés l´âge de six ans.

Brasileirinho" - Yo-Yo Ma Obrigado Brazil ...

www.youtube.com/watch?v=Hs7REKDNxKw
4 min - 15 nov. 2009 - Vídeo enviado por tittattoe123 Brasileirinho é um choro composto em 1947 por Waldir Azevedo, músico e compositor brasileiro, mestre do cavaquinho. É considerado ...

jeudi 1 septembre 2011

Á RIO DE JANEIRO, BIENTÔT!



La plus belle ville du Brésil se prépare pour la Coupe du Monde et pour les Jeux Olympiques. Une entrée pour le deuxième millénaire...


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dimanche 28 août 2011

Les faux avis de voyageurs : enfin la preuve


On s’en doutait, mais c’est le magazine Les InRocks qui l’a dévoilé hier : il existe bien des agences d'e-reputation qui fabriquent et vendent de faux avis sur le Net.
Contactées sous un faux nom, la moitié de celles-ci, françaises ou étrangères, ont accepté de rédiger et livrer de « vrais faux commentaires » sur mesure, pour un nouveau site de réservation d'hôtels censé être en ligne 15 jours plus tard ainsi que pour TripAdvisor.
Le magazine publie ainsi  le devis fourni par l’une d’entre elles, une agence parisienne ayant pignon sur les Champs-Élysées : 250 commentaires facturés 3.750 euros hors taxes.
Une autre, basée à Madagascar, propose pour 550 euros par mois de détacher à temps plein l'un de ses 75 employés pour infiltrer les forums et poster sur trois mois 25.000 commentaires inventés.
« Serveurs basés en Europe alimentés de Madagascar, connexions au site de Tripadvisor avec une clé 3G ou depuis un cybercafé pour brouiller l'identification de l'ordinateur utilisé… tous les moyens sont bons », écrit Les InRocks, qui ne dévoile évidemment pas les noms des sociétés contactées.
Dans d'autres pays francophones comme le Luxembourg, la Belgique ( !) et le Maroc, d'autres agences ont également répondu favorablement à l’appel d'offres bidon du magazine…
Nous avons ainsi calculé que, à raison de 30 commentaires par heure (un toutes les deux minutes), il aurait suffit théoriquement de 67 « petites mains » malgaches ou pakistanaises, travaillant 10 heures par jour pendant un an moyennant un jour de congé par semaine, pour rédiger les 60 millions de commentaires dont se targue TripAdvisor. Le tout pour la modique somme de 440.000 euros. Une affaire !
Un pavé dans la mare
Cette enquête — et Les InRocks passe pour un journal sérieux — jette un sacré pavé dans la mare et, dorénavant, la suspicion sur l’ensemble des sites Internet qui publient des commentaires d’internautes. Or, l’enjeu est considérable. Des centaines de sociétés, pour la plupart parfaitement honorables, vivent aujourd’hui sur la vague du web 2.0, dont les sites « communautaires » ne sont pourtant qu’un aspect.
Nous ne disons bien sûr pas ici que tous les avis de voyageurs publiés sur tous les sites web de voyage sont faux. Mais bien que, dès lors que la tricherie est avérée, ils en deviennent tous suspects.
Le scandale — car c’en est un — qu’a dénoncé Les InRocks, preuves à l’appui, ne se limite d’ailleurs pas aux sites de voyage : il y a belle lurette que les marchands de lessive ou de produits amincissants font appel à des témoignages prétendument authentiques, mais qui ne trompent plus personne. 

Claude Boumal 
19 juillet 2011

jeudi 25 août 2011

LA CHAPADA DIAMANTINA





Si vous aimez la nature, les grandes balades en pays montagneux, les cascades, les grottes, les peintures rupestres et les orquidées, n´hésitez pas á aller jusqu´au centre de l´état de Bahia. Vous ne le regretterez pas.




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lundi 22 août 2011

Manifestation mondiale contre un méga-barrage en Amazonie


Des milliers de personnes ont manifesté dans des dizaines de villes du monde entier contre le méga-barrage de Belo Monte en cours de construction sur le fleuve Xingu, en Amazonie brésilienne.
Des ONG brésiliennes ont interpellé la présidente Dilma Rousseff, l'exhortant à stopper la construction de ce barrage destructeur. Elles sont relayées par des mouvements de protestation dans plus d'une quinzaine de pays, notamment en France, en Australie, au Canada, en Iran, au Mexique, en Turquie et aux Etats-Unis.
Survival International a exprimé son soutien aux Indiens affectés par la construction du barrage en remettant aux ambassades du Brésil à Berlin, Londres, Paris et Madrid une lettre de protestation destinée aux plus hautes autorités brésiliennes.
Ce mouvement mondial de protestation survient après la vague d'indignation provoquée par le démarrage du chantier du barrage au mépris de l'opposition massive des populations locales et des multiples violations des droits de l'homme et de l'environnement qu'il impliquera.
Le barrage détruira un immense territoire dont dépendent pour leur survie de nombreux groupes indiens, y compris des Indiens isolés extrêmement vulnérables.
Les Indiens kayapo qui vivent dans la région ont averti que si le barrage était construit, le Xingu pourrait devenir une 'rivière de sang'.

Sheyla Juruna, porte-parole juruna, a récemment déclaré que les Indiens 'ne s'opposent pas systématiquement au développement... mais qu'il y a d'autres façons de produire de l'énergie... Le fleuve, c'est chez nous… Si le gouvernement ne change pas d'avis à propos de Belo Monte, ce sera la guerre'.
Au début de l'année, les sympathisants de Survival se sont joints à une manifestation d'Indiens d'Amazonie devant l'agence londonienne de la Banque brésilienne de développement économique et social (BNDES), principal bailleur du barrage de Belo Monte.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : 'Le soutien international pour les Indiens du Xingu est plus que réconfortant – si seulement leur propre gouvernement pouvait manifester autant de sollicitude! La banque brésilienne de développement ne devrait pas financer des projets qui bafouent les droits fondamentaux des Indiens à leurs terres et à leurs ressources'.

Lire ce communiqué en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/7609

vendredi 19 août 2011

Brésil: sur le net contre la corruption

AFP Publié le 19/08/2011 à 22:03

Réagir
Un groupe de Cariocas (habitants de Rio) ont lancé l'organisation, via les réseaux sociaux internet, d'une grande manifestation contre la corruption au Brésil, après une série de scandales dans plusieurs ministères au cours des dernières semaines.
Christine Maza, une des organisatrices de la manifestation "Tous ensemble contre la corruption !", prévue le 20 septembre au centre de Rio, a déclaré au quotidien O Globo que le mouvement avait commencé il y a quinze jours sur Facebook et que son succès avait été instantané.
"Nous discutions entre amis sur le réseau du besoin de créer un mouvement contre la corruption et l'impunité. D'autres amis ont adhéré et diffusé l'idée; ça a fait boule de neige", a dit Maza, directrice d'une entreprise de scénographie.
"Nous avons choisi la Place Cinelandia, au coeur de Rio, pour réaliser cette manifestation" qui sera ouverte aux gens de tous les partis politiques, a-t-elle précisé.
Selon elle, le groupe de plus de 500 personnes qui a déjà adhéré "est très varié".
"Nous comptons sur la participation massive des jeunes. Ils sont la base de ce changement" en politique", a-t-elle souligné.
Après une série de scandales dans plusieurs ministères, la présidente Dilma Rousseff a donné ces derniers temps un coup de balai inédit contre la corruption au risque de mettre en péril la coalition gouvernementale.
Au cours des deux derniers mois, scandales et dénonciations ont éclaboussé plusieurs ministères et quatre ministres ont dû démissionner ainsi que plusieurs fonctionnaires.
En début de semaine, un petit groupe de sénateurs brésiliens avait lancé "un front de combat à la corruption", lié à aucun parti.
Le président de l'Association brésilienne de presse (ABI), Mauricio Azêdo, a déclaré qu'il était fondamental que le mouvement gagne les rues "pour conquérir plus de légitimité".

jeudi 18 août 2011

Feu vert à un oléoduc en Amazonie ...

... après l'occultation de preuves attestant de la présence d'Indiens isolés

La construction d'un oléoduc de 200 km vient d'être autorisée en Amazonie malgré une controverse sur la dissimulation de rapports attestant de la présence d'Indiens isolés dans la région.
La compagnie pétrolière française Perenco prévoit d'investir 350 millions de dollars dans la construction d'un oléoduc au nord du Pérou qui transportera la valeur de 35 milliards de dollars de pétrole depuis sa concession – le 'Bloc 67' – jusqu'à la côte Pacifique.
Pourtant, un article bien informé paru récemment dans la revue américaine Truthout dénonce l'implication de fonctionnaires du gouvernement, de consultants en environnement et de compagnies pétrolières dans la dissimulation des preuves de la présence d'Indiens isolés le long du trajet de l'oléoduc.
Perenco prétend que ses activités ne peuvent pas mettre en danger la vie d'Indiens isolés.

Les Nanti sont l'une parmi une quinzaine de tribus
isolées recensées au Pérou © Survival International
La compagnie s'appuie sur un rapport de Daimi, une agence spécialisée dans les questions environnementales, soutenant qu'il n'y a 'aucune preuve de présence humaine [dans le bloc 67]'.
Cependant, un journaliste indépendant, David Hill, a retrouvé les experts recrutés par Daimi pour enquêter dans la région qui lui ont fait part des nombreuses contradictions et inexactitudes que contient le rapport commandité et financé par Perenco. Hill a découvert que la partie concernant les preuves de la présence d'Indiens isolés dans la région avait été censurée.
Un grand nombre de preuves, dont des témoignages oculaires sous serment, la présence de sentiers, de traces de pas ou de lances placées en croix par les Indiens pour interdire l'accès à la région, ont été 'exclues du rapport final'.
Un ingénieur forestier qui a participé à l'enquête a assuré : 'Non seulement ils (Daimi) ont minimisé les dégâts sur la faune et la flore mais ils ont dit qu'il n'y avait pas de groupes d'Indiens isolés. Or il y avait des traces de pas, des signes d'habitat... Perenco a obtenu tout ce qu'il voulait.'
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : 'Le gouvernement péruvien devrait nommer une commission indépendante chargée de mener une enquête sur la présence d'Indiens isolés dans la région au lieu de s'en tenir aux allégations d'une agence à la solde des compagnies pétrolières'.

Lire ce communiqué en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/7601

Salvador sobre Trilhos Proposta do Metrô de superfície INVEPAR


BRASILIA, AUTREMENT...


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mardi 16 août 2011

Le Brésil et nous

publié dans L'Histoire n° 366 - 07/2011 +

«Nous sommes tous des Brésiliens ! » Voilà une formule qui peut surprendre. Qu'y a-t-il de commun entre nous et cet immense pays, quinze fois la superficie de la France, aux origines et à la langue portugaises, à la culture longtemps folklorisée - samba, carnaval et football -, émergeant de ce qu'on appelait le tiers-monde dans les années 1960, où lecaboclo du Nordeste représentait l'emblème du sous-développement et de la sous-alimentation ?
Entre les deux pays les affinités sont pourtant anciennes. Sans doute les essais de colonisation française, qui remontent au XVIe siècle, et auxquels le nom du vice-amiral de Bretagne Villegagnon reste attaché, ont-ils été un échec cuisant. Reste que c'est la lecture de ces voyageurs, Jean de Léry notamment, qui inspira à Montaigne son chapitre Des cannibales . Ce sont les indigènes du Brésil qui, par lui, nous ont fait accéder à l'Amérique et plus encore à la pensée qu'il pouvait exister une humanité qui ne nous ressemblait pas : « Mais quoi, ils ne portent pas de hauts-de-chausse ! »
Pour le voyageur d'aujourd'hui, le plus clair peut-être de l'influence « hexagonale » est encore la pratique de la langue française. Depuis la fin du XVIIIe siècle, l'élite brésilienne - gagnée, comme dans toute l'Amérique latine, par le rayonnement des Lumières - a parlé le français. La Révolution de 1789 a rencontré une ferveur dont il reste des traces. La république fut proclamée en 1889 sous les couplets de La Marseillaise ; le nouveau drapeau, qui est toujours celui du Brésil, fut orné de l'inscription : « Ordem e Progresso » , la devise d'Auguste Comte. Malgré l'affirmation d'une identité nationale forte, et ouverte à bien d'autres influences, le Brésil est resté au XXe siècle lié à la culture française. Claude Lévi-Strauss et Fernand Braudel contribuèrent dans les années 1930 à la naissance de l'université de São Paulo, tandis que des écrivains catholiques comme Bernanos ou Maritain ont inspiré dom Helder Camara, l'évêque des pauvres.
Aussi réconfortantes que peuvent être ces traces d'un passé commun, ce qui nous rapproche aujourd'hui du Brésil est cependant bien plus la question du métissage. Le plus grand pays de l'esclavage, à l'abolition la plus tardive, fut aussi celui du mélange racial. Un mythe-force qui sans doute n'empêche pas les pires inégalités mais qui, porté par le grand livre de Gilberto Freyre Maîtres et esclaves , est devenu la réalité d'un projet politique.
Surtout, ce pays auquel les années Lula ont donné la stature d'un Grand, forçant la porte du G20, malgré ses faiblesses évidentes et ses retards avérés, nous fait rêver quelquefois d'une société où les inégalités régressent, où des universités recrutent, qui peut viser les premiers rangs ailleurs qu'au stade Maracana, et montrer peut-être, hors de l'ultralibéralisme sans frein et du socialisme d'État, l'exemple inédit d'une puissance émergente profondément pacifique.

lundi 8 août 2011

Des ‘trafiquants de drogue' attaquent un poste de protection des Indiens isolés

(Survival International)

Le poste de contrôle brésilien destiné à protéger les Indiens isolés - ceux qui ont été filmés d'avion en début d'année - a été attaqué par des individus lourdement armés, soupçonnés d'être des trafiquants de drogue. Le poste a été pillé et les équipements détruits.
Les craintes concernant le sort des Indiens ne cessent d'augmenter depuis que des employés de la FUNAI (le département des affaires indigènes du gouvernement brésilien) ont trouvé le sac à dos de l'un des trafiquants qui contenait une flèche cassée. Une enquête rapide des fonctionnaires du gouvernement n'a montré aucune trace des Indiens qui ont fait la une des média en février dernier.
La police aurait retrouvé à proximité un paquet contenant 20 kilos de cocaïne. Il est à craindre que la rivière Envira, où se situe le poste, ne soit devenue le point d'accès au Brésil pour les trafiquants de cocaïne en provenance du Pérou.
Selon des sources locales, la police a retenu en détention un homme, ressortissant portugais, arrêté pour trafic de drogue en mars dernier et par la suite expulsé.
José Carlos Meirelles, l'ancien chef du poste, y est retourné en hélicoptère avec quelques hommes et a signalé que plusieurs groupes d'hommes armés de mitraillettes et de fusils se trouvent dans la forêt autour du poste.
Carlos Travassos, directeur du département des Indiens isolés au gouvernement brésilien, a déploré aujourd'hui : ‘Les flèches sont comme une carte d'identité pour les Indiens isolés. Nous pensons que les Péruviens ont fait fuir les Indiens. Nous en avons maintenant la preuve. Nous sommes plus préoccupés que jamais. Cette situation pourrait être la pire encore jamais connue depuis des dizaines d'années, dans le cadre de la protection des Indiens isolés. C'est une catastrophe'.
Dans un message adressé à Survival International, Meirelles a annoncé : ‘Nous resterons ici, quoi qu'il arrive, jusqu'à ce que le gouvernement brésilien décide une fois pour toutes de résoudre cette situation. Pas tant pour notre protection, mais pour celle des Indiens'. Meirelles a affirmé à Survival qu'une équipe de police se lance dès aujourd'hui à la poursuite des trafiquants toujours dans la région.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : ‘Cette nouvelle est absolument alarmante. Il n'y a aucun moyen de savoir combien de peuples indigènes ont déjà été anéantis dans le passé par le commerce de la drogue, mais toutes les mesures possibles doivent être prises pour empêcher que cela ne se reproduise. Les Indiens isolés devraient intéresser le monde entier, tout comme cela l'a été en début d'année lorsqu'ils ont été filmés'.

Neuf vérités indigènes pour marquer la journée du 9 août

Oú il est, entre autres, question de tribus brésiliennes.

Le 9 août est la journée des peuples indigènes des Nations Unies. Pour la célébrer, voici 9 faits méconnus à leur propos diffusés par Survival International:

1) Il existe plus de 100 peuples isolés dans le monde. Certains vivent à moins de 100 km du Machu Picchu, la plus grande attraction touristique du Pérou.

2) Les peuples de la vallée de Baliem en Nouvelle-Guinée ont probablement développé l'agriculture bien avant les ancêtres des Européens.

3) Les Moken de la mer d'Andaman, appelés aussi 'nomades
de la mer', ont développé une capacité unique à se diriger sous l'eau afin de plonger pour se nourrir. L'acuité visuelle des enfants moken est 50% plus importante que celle des enfants européens.

4) On estime que la tribu des Sentinele vit dans les îles Andaman depuis environ 55 000 ans.

5) Une sur 6 des langues parlées sur la planète vient de Nouvelle-Guinée.

6) Les peuples indigènes ont fait connaître certains des aliments de base les plus consommés au monde. Le manioc, le maïs et la pomme de terre sont tous des produits issus de l'agriculture indigène.

7) Les chasseurs hadzabe de Tanzanie utilisent le chant d'un oiseau d'Afrique pour trouver les nids d'abeilles dans les baobabs.

8) Les femmes awá du Brésil prennent soin des bébés singes orphelins en les allaitant.

9) La langue des guérisseurs kallawaya de Bolivie, encore parlée aujourd'hui, serait peut-être la langue secrète des rois incas.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : ‘Cette journée annuelle des Nations Unies est une opportunité unique pour le monde de reconnaître les peuples indigènes et leur droit à la survie et à l'autodétermination. Survival International a diffusé neuf réalités peu communes pour marquer la journée du 9 août afin d'aider à comprendre, et à respecter, la contribution extraordinaire des peuples indigènes à la diversité humaine'.

vendredi 1 juillet 2011

Adoniran Barbosa et Elis Regina 1978 (completo)

Voici, pour les amateurs, un document exceptionel. Adoniran Barbosa (1919-1987)  fut un des plus grands compositeurs et Elis Regina(1945-1987), peut-être la plus belle voix (mezzo soprano) de la musique populaire brésilienne.Elle mourut trop jeune, d´une over-dose, la même année qu´Adoniran..

Clementina de Jesus - "Ensaboa" (1977)

Écoutez une des chanteuses les plus exceptionnelles de l´histoire de la musique populaire brésilienne du XXième siècle.  1901-1987. J´ai eu la chance de la voir á Salvador á la fin des années 70. Exploitée par la mafia qui tourne toujours autour de ces chanteurs sans formation scolaire, mal conseillée, elle enrichit quelques malins
 et mourut dans la misère.

Roberto Carlos - Detalhes (RC Especial 1995)

Roberto Carlos a commencé á se faire connaitre dans les années 60. On pourrait le situer quelque part entre Julio Iglesias et Charles Aznavour. Oubliez son côté kitsch: certaines chansons sont trés belles.

jeudi 30 juin 2011

IMAGES DE SALVADOR

Quelques belles images - un peu "cartes postales" tout de même - de Salvador accompagnées par les chansons de ce merveilleux compositeur baianais, Dorival Caymmi.


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THÉÂTRE MINUCIPAL DE RIO DE JANEIRO

Résultat d´un concours en 1904, les deux premiers projets, vainqueurs ex-equo, furent fondus en un seul qui fut finalement inauguré en juillet 1908.
Comme beaucoup de théâtres de la même époque, il a été fortement influencé par l´opéra de Paris, oeuvre de Garnier. La programmation est généralement de haute qualité. Je recomande á tous ceux qui vistent Rio de Janeiro de déjeuner au restaurant du théâtre. La salle Assirienne est assurément remarquable, même si la table n´est pas toujours á la hauteur du décor.

Theatro Municipal do Rio de Janeiro.pps


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jeudi 23 juin 2011

Des surprises...

Lorsque j´ai créé ce blog, mon idée était d´aider les francophones á mieux se préparer pour découvrir cet étonnant pays, grand á lui seul comme l´Europe. Peu á peu, j´ai pensé qu´il fallait me démarquer du style agence de voyages et tenter de faire un plus vraissemblable portrait de ce pays oú je vis depuis aujourd´hui 36 ans et que j´ai appris á aimer. Pour le meilleur et pour le pire. Sans craindre de dévoiler certains aspects moins flatteurs. Mais tous les peuples n´ont-ils pas leurs faiblesses? Tous humains, donc tous faillibles.
Au cours des mois je suis arrivé á une curieuse constatation: mes lecteurs brésiliens sont les plus nombreux, devançant de beaucoup les français et autres publics francophones. Figurez-vous que j´ai aussi des lecteurs en Bulgarie, Turquie, Singapour, Kenia, Slovénie, Hollande et même au Yemen!
J´apprécierais beaucoup recevoir des commentaires de ces lointains lecteurs, ainsi d´ailleurs que de touteautre origine. N´hésitez donc pas á m´écrire et suggerer d´autres informations. Je le ferai avec plaisir, dans la mesure de mes faibles moyens.

jeudi 16 juin 2011

Le théâtre municipal de São Paulo

Le trés beau théâtre municipal de São Paulo vient d´être restauré. Aprés trois ans de travaux le voici á nouveau ouvert au public. Il est bon de savoir que la programmation de cette salle n´a rien á envier aux meilleures salles de Paris, Tokio ou New-York

http://tv.estadao.com.br/videos,um-tour-pelo-teatro-municipal-renovado,140152,250,0.htm

Déforestation illégale

Repérés par satellite, des fermiers sont accusés de déforestation illégale

Maison d'Indiens ayoreo isolés au milieu d'une route en construction. Les Indiens l'ont abandonnée quelques heures auparavant, en entendant les bulldozers approcher. Les éleveurs brésiliens, dont le défrichage sauvage du territoire d'Indiens isolés du Paraguay avait été repéré par satellite, ont été accusés de déforestation illégale.
Cette accusation a été portée après la diffusion par Survival International d'images satellite montrant 4 000 hectares de déforestation illégale dans une parcelle appartenant aux compagnies BBB S.A et River Plate.
Cette région située au nord du Paraguay abrite les Indiens isolés ayoreo qui dépendent entièrement de la forêt pour leur survie.

Cette nouvelle zone de déforestation (encerclée) a été repérée par satellite. © GAT/ Survival
Des membres du groupe qui avaient été forcés de sortir de la forêt il y a quelques années luttent pour obtenir un titre foncier sur leur terre ancestrale, seul moyen de protéger leurs parents isolés.
Bien que ces dernières années les images satellite aient rendu la déforestation sauvage de plus en plus difficile, les Ayoreo continuent d'être menacés par l'industrie de viande bovine qui a déjà accaparé une grande partie de leur territoire.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : 'C'est une nouvelle importante et la démonstration irréfutable du pouvoir des nouvelles technologies. L'opinion publique internationale est plus que jamais avertie de la détresse des Ayoreo et les rôles ont tendance à s'inverser. Bientôt ce seront les compagnies qui ne sauront plus où se cacher'.

Lire ce communiqué en ligne: http://www.survivalfrance.org/actu/7382

Pour plus d'informations, toute demande de visuels, ou l'utilisation de la photo ci-jointe:
Sophie Baillon  (+33) (0)1 42 41 44 10
sb@survivalfrance.org

samedi 11 juin 2011

Une ville fascinante

Recife, capitale de l`état de Pernambuco, n´a peut-être pas le charme immédiat de Salvador, mais pour qui sait se promener, observer, fouiller et découvrir, c´est une ville passionnante. En c´est une des plus importantes de la culture brésilienne. Excellents écrivains, poêtes, compositeurs et directeurs de cinéma font de Recife une étape incontournable. Sans compter l´enchantement extraordinaire de sa voisine Olinda.



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mercredi 1 juin 2011

Voyage aux sources du Brésil

Suivez mon conseil: Si vous comptez ne passer que 24 heures á Salvador, mieux vaut ne pas venir. Ce serait comme rencontrer une femme en bourka. Vous la voyez toute entière, mais ne saurez jamais qui elle est. Salvador semble s´offrir sans retenue, mais c´est pure illusion. Vous ne la dévoilerez que peu á peu, toujours surpris par cent charmes inattendus. D´autres vous parleront de trésors baroques, de la sensualité des vieilles pierres. Bien sûr, évidenment... Mais ne vous laissez pas prendre aux regards de braises des beaux rastas et au sourire des Gabrielas au teint de canelle. S´ils vous disent “My friend” traduisez “Your pocket”. Fuyez aussi les trop aguichantes baianas aux costumes d´opérettes. C´est l´arnaque pour une photo-souvenir. Ah! J´allais oublier: ne donnez pas un sou aux gamins qui crient famine. Ils iront en courant acheter du crack. Ça, c´est um des côtés sinistres de cette société en voie de développement qui traitent les problèmes humains comme simple question de voirie.
Et puis, aprés l´avoir soigneusement fouillé et photographié, ne vous confinez tout de même pas au seul centre historique. La ville recèle bien d´autres surprises. Si par hasard vous avez des nostalgies de terroir, allez faire un tour á la trés belle Alliance Française. Prenez-y   un café en regardant la mer. Ça vaut le déplacement. Et le bureau consulaire s´y trouve.
Les plages? Oui... les plages. J´avoue que celles de la ville me sont trop fréquentées. En été, c´est le métro á six heures. Je préfère les sables sans traces de pas et les vaguelettes sauvages. Ici comme ailleurs, les plus belles plages sont les plus lontaines. Allez donc, surtout si vous avez des gosses, á Arembepe, village de pêcheurs oú dansent les barques colorées. Lá se trouve le Mar Aberto, meilleur restaurant de fruits de mer de la région. Mon ami Jõao et son associé Thierry sont fidèles au poste depuis plus de vingt ans. En attendant le banquet, l´eau calme de la crique vous bercera. Soyons honnêtes: des amis sont allés déjeuner á Arembepe juste aprés Noel et m´ont dit que c´était l´enfer vacancier. Donc, le plus sûr c´est d´y aller hors-saison. Plus loin, objet de tous les désirs, la fameuse Praia do Forte, heureux cocktail nature et sofistication. Un des meilleurs chefs du Brésil, Tereza Paim, en est l´impératrice. Mais revenons plutôt á la première capitale de cet immense et fascinant pays.

Vos plaisirs dépendront du jour de la semaine et de la saison. Tôt le matin du vendredi, même sceptique, allez á la messe de l´église du Bonfim, lá-bas sur la colline qui domine la baie. Vous y verrez une assistance vêtue de blanc, puisque sont venus de toute la ville les adeptes du “candomblé”. Et ce soir, nombreuses seront les cérémonies dédiées aux esprits de la nature. Autre incontournable est la messe de Saint  Antoine, le mardi soir . Deux églises se font concrrence: São Francisco et Nossa-Senhoira do Rosário dos Homens Negros. Placez-vous á droite, le plus prés possible du maitre-autel. Je ne vous dis pas pourquoi. Surprise! Un conseil, évitez, surtout le vendredi, de vous habiller en noir. Sur le retour du Bonfim, arrêtez-vous au marché de São Joaquim, le garde-manger, le ventre de la ville. Du coup vous voici transporté en Afrique. Ce marché semble ne pas avoir changé depuis les années 50, lorsque Pierre Verger, photographe et anthropologue, en a fixé la force et la beauté pour la mémoire des générations futures. Attardez-vous dans les boutiques de candomblé. Ça peut vous paraitre folklo, mais détrompez-vous, c´est une des plus anciennes religions au monde. Sachez que, s´il y a 174 églises catholiques á Salvador, les “terreiros” sont plus de 1500. Si vous avez la chance d´assister á une cérémonie, faites-vous expliquer les fondements. Vous serez três bien reçu et l´ambience ouverte, luminuese, digne et décontractée vous surprendra. Photos interdites.
Le samedi, aprés avoir rempli vos devoirs de touriste appliqué, descendez vers la mer, en fin d´aprés-midi, jusqu´au Museu de Arte Moderna, exceptionnel ensemble des XVII, XVIII et XIXème siécles. Vous y rencontrerez les expressions les plus contemporaines – audio-visuelles, retrospectives, installations - et, en prime, toute la jeunesse branchée de notre capitale, car, á l´heure oú le soleil se couche derrière l´ile d´Itaparica, une excellente jam session teintée de bossa nova réunit les meilleurs musiciens du moment. Vous pouvez boire et grignoter sur place, et même fumer, discrètement, au bord de l´eau.
Le dimanche matin, á 11:00, juste aprés la grand´messe de la cathédrale, il y a toujours un concert de musique sacrée. Selon le programme, l´organiste maison, un quintette ou un requiem avec solistes, choeur et orquestre au grand complet. Évitez les capoeiristas, de la place de la cathédrale. C´est l´arnaque officialisée et parfois trés désagréable. Vous aimez cette danse martiale? Allez plutôt, en fin de journée jusqu´au trés beau fort de Santo Antonio. Lá, plusieurs salles l´enseignent et autorisent les photos. Vous en profiterez pour vous promener dans le quartier, classé lui aussi par l´Unesco, mais moins accrocheur que le Pelourinho. Quelques bars accueilleront vos corps fatigués.
Ne comptez pas faire un week-end/musées, car presque tous sont alors fermés. Depuis longtemps, je fais partie d´un groupe qui tente de changer cette incohérence, mais sans succés jusqu´á cette heure. La bureaucracie demeure triomphante. 

Bien. Vous vous êtes rempli l´esprit et les yeux de culture, maintenant il s´agit de vous mettre á table. La nourriture de Bahia est connue dans tout le Brésil. D´inspiration éminenment africaine, les indiens y contribué avec légumes et fruits et les portugais complété par d´heureuses interventions. Tout le monde dans la rue vous parlera des acarajés, venus en droite ligne du Bénin, mais essayez aussi les abaras, plus faciles á digérer. Pour ceux qui connaissent le Mexique, ceux-ci ressemblent étrangement aux délicieux tamales, comme eux enrobés dans des feuilles de babaniers.
Puisque nous y sommes, continuons á parler de gastronomie. Vous avez une carte bleue bienveillante? Allez donc déjeuner au Paraíso Tropical, dans un quartier ex-centré. Ça vaut le déplacement. La vue sur la ferme envahie d´arbres fruitiers sera le parfait complément á la richesse des saveurs proposées. Le patron et chef, Beto, est allé porter son savoir á Tokio, Madrid, Sofia et vingt autres capitales lors de congrés gastronomiques.
Mais c´est un simple bistrot que me ravit depuis 30 ans: le Mini-Cacique, niché au milieu de la rue des antiquaires, á quelques pas de toutes les églises les plus baroques de Bahia. Karina la patronne, siège derrière son comptoir, Luiz, maitre et seigneur, se promène de table en table. Vous serez sûrement les seuls touristes. Il vous suffira de jeter un coup d´oeil sur la rutilante cuisine pour vous donner faim. Plongez sans retenue. Moquecas de poissons ou crustacés au lait de noix de coco et huile de palme, langue et queue de boeuf, arrosés d´une bonne caipirinha ou d´une bière “stupidement glacée” vous fera sortir du restaurant sur un petit nuage rose. Tout ça á des prix plus que raisonnables. Et, pour un sorbet, mieux que Bertillon, asseyez-vous au Glacier Laporte, á la sortie de l´église de São Francisco. Georges, formé á Deauville, et son épouse Margarida vous offriront des saveurs aussi délicieuses qu´inconnues.
Si vous vous promenez en ville basse, passez le long de la superbe Associação Comercial, noble édifice de la fin du XVIIIème – oú vous pourrez demander á voir l´immense fresque de Portinari célébrant le débarquement de l´empereur á Salvador - allongez le pas pour enfin atteindre la façade du vieux Mercado do Ouro et gouter á la succulente viande de chez Juarez. Lá aussi vous ne verrez que les gens du coin. Hommes d´affaires, garagistes, gérents de banques, commerçants. Si, par le plus grand des hasards, on cause français ou anglais, rassurez-vous, ce ne peut être que des résidents.
Enfin, le soir arrive, toujours trop tôt, sous les tropiques. Vous n´allez pas déja vous coucher, non?! Bien sûr, vous pouvez réserver une bonne table au Amado, nouvelle cuisine brésilienne, juste au niveau de l´eau. Le Tout-Salvador y est, en permanence.
Mais aussi, pourquoi ne pas choisir une soirée culture? Il y a souvent d´excellents concerts ou spectacles de danse au Teatro Castro Alves. Et le trés moderne bâtiment lui-même vaut d´être connu pour son confort et son accoustique. Demandez á la réception de votre hotel de vous conseiller. Aprés tout, vous êtes bien venu jusqu´ici pour apprendre ce que les brésiliens font et aiment, n´est-ce pas?

Les îles
Il est vraissemblable que vous ayez des envies irrépressibles de plonger dans cette nature tropicale qui vous fait rêver depuis votre enfance. Je vous suggèrerai trois îles. La plus proche, Itaparica, oú le premier Club Med a été implanté il y a presque 30 ans, á une heure de bateau. Dans la capitale, ancienne ville d´eau au charme désuet, vous pourrez reprendre vos racines au Passageiro do Vento, la table de Serge Ungaro, cousin du couturier, qui prépare des repas niçois aussi simples que succulents. La deuxième île, Morro de São Paulo, est le point de rencontre des amateurs de farniente du monde entier. Les pousadas se succédent de plage en plage, les plus lointaines étant, comme de bien entendu, les plus côtées. Enfin, et c´est ma préférée, Boipeba, que j´ai longtemps tenue secrète, mais dont le nom aujourd´hui est le sésame ouvre-toi des visiteurs en mal de paradis.

Le Recôncavo
Dans les pays du Nouveau Monde, la notion de distance est beaucoup souple que “chez nous”. On n´hésite pas á faire deux cents kilomètres pour aller pêcher ou simplement voir une procession. Et par des routes pas toujours parfaites, loin de lá! Pourquoi donc ne pas prendre un taxi ou louer une voiture et pousser votre curiosité jusqu´au Recôncavo, ce terreau qui borde l´immense baie? Y est née la richesse historique du pays. Vous verrez encore de grandes plantations de cannes á  sucre, de bambou (pour le papier), de tabac. Et aussi du manioc, un peu d´élevage. Il y a encore des kilombos cachés, anciens villages fondés par des esclaves échappés de maitres autoritaires, sinon inhumains. Le gouvernement commence á les reconnaitre et á leur donner des titres de propriété, mais beaucoup sont encore á la merci de gangsters travestis de gentlemen-farmers. Heureusement, á l´ère de l´informatique, les victimes commencent á savoir se défendre et savent qu´ils peuvent s´appuyer sur l´opinion publique.
Vous traverserez Santo Amaro qui engendra le chanteur compositeur Caetano Veloso et sa soeur Maria Betânia. Si, par chance, le minuscule et charmant Museu dos Humildes est ouvert, consacrez-lui un quart d´heure pour ses extraordinares travaux de nonnes du début du XIXème siècle. Aprés bien serpenté sur cette route aux paysages de peinture naïve, vous voici descendant vers Cachoeira, ville-musée, ville carte-postale, bleue et mauve, lovée au bord d´un large fleuve qui fut jadis la seule voie vers Salvador pour écouler les produits de la province.
Aprés un demi-siècle de somnolence, aujourd´hui la ville renait, grâce á l´installation d´une université. Précipitez-vous, avant toute chose, á l´église de la Ordem Terceira do Carmo. Vous y ferez le plein d´ors baroques, de fresques en faience bleue (azulejos), d´anges, de saints, de colonnes torsadées et de lambrequins. Promenez-vous sans hâte dans les coins et recoins de cette petite ville au charme d´autres temps. Mangez de la maniçoba, plat qui nous vient en droite ligne d´Amazonie, Dieu sait par quel chemin. Allez visiter, de l´autre côté du pont, la fondation Danneman d´art contemporain et, pour les amateurs, sa fabrique de trés bons cigares.
Á quelque époque que vous veniez á Bahia, compléter la promenade jusqu´á Maragogipe vous permettra des vues romantiques sur le fleuve, les villages de potiers, les fermettes bordées de bananiers, ombrées de manguiers, les rives bordées de palétuviers. Rêve de tous les photographes... Mais c´est surtout au moment du carnaval que cette ville s´éveille et offre le plus étonnant spectacle de l´état, bien plus convaincant que celui de Salvador, maintenant envahi par le mercantilisme.
Au bord du fleuve, depuis le matin jusqu´á tard dans la nuit, colombines et marquises, clowns, coy-boys, odalisques, pierrots et sultans dansent et s´interpellent, masqués ou quasiment nus, mais toujours chaudement baignés de magie…
Ne pensez pas que lá s´arrête la liste des trésors de Saint Sauveur de la Baie de Tous les Saints, première capitale du Brésil, mais je pense que vous en avez déja assez pour une bonne semaine. Nous vous attendons!  

NDLR.- Ce que l´auteur, critique gastronomique, galériste et commissaire ne vous a pas dit, c´est que, français résident depuis 1975 á Salvador, il possède dans le centre historique une maison connue dans tout le Brésil. Truffée de collections d´art populaire et contemporain, elle a été classée en 2007 “Maison-Musée” par le Ministère de la Culture. La Casa-Museu Solar Santo Antônio offre, outre deux confortables chambres d´hôtes (B&B) avec une vue magnifique sur le jardin, le port, la baie et les îles, toutes les informations indispensables pour rendre votre séjour inoubliable, loin de tous les lieux communs pour attrape-touristes. Une petite galerie d´art – contemporain et populaire - saura vous tenter.
Pour les groupes d´environ 20 participants, une croisière de trois jours peut être organisée dans la baie e le fleuve Paraguassu. Trois semaines d´avance doivent être prévues pour préparer ce voyage dans le temps. Contact:dimitri.bahia@gmail.com

Pour vos achats,
Vous avez le Mercado Modelo, bazar local, tout pour le touriste de base, la Feira de São Joaquim, fascinant marché oú l´Afrique et les Amériques se rejoignent, les boutiques populaires de la Baixa dos Sapateiros et les centres commerciaux  - Salvador Shopping, Barra, Iguatemi etc. - tant appréciés para la classe moyenne baianaise. Le rêve de la consomation á l´américaine. Faites tout de même un tour dans le Pelourinho. En fouinant bien, vous trouverez peut-être. Á un coin de la Rua das Laranjeiras, Mesdames, n´hésitez pas á entrer dans le magasin de Márcia Ganem. Ses créations sont dangeureusement séduisantes et á des prix encore abordables.

Mes restaurants préférés:
$ Mini-Cacique. Rua Ruy Barbosa,29. Ouvert seulement á déjeuner du lundi au vendredi.
$$ Ramma. Cruzeiro de São Francisco, 7. Restaurant naturel. Vous ne payerez que le poids de ce que vous aurez pris.
$$$ Villa Bahia. Cruzeiro de São Francisco, 16. Excellente nouvelle cuisine brésilienne dans un cadre sofistiqué.
$$$$ Soho. Avenida Contorno, 1010. Un remarquable japonais au bord de l´eau
$$$$ Paraíso Tropical. Rua Edgard Loureiro, 98-B Cabula. Un chef baianais crée des plats surprenants sur les bases de la cuisine locale traditionnelle.

Cet article devait être publié dans une revue française de voyages qui semble avoir disparu peu aprés sa naissance. Profitez-en!

mardi 31 mai 2011

LES OISEAUX DE MA TERRASSE

Toui tirica  Periquito rico

Tangara sayaca-sanhacu cinzento

Pic vert et noir

Michel Peduzzi, ami et client de mes B&B (chambres d´hôtes), s´est amusé, pendant qu´il prenait son petit déjeuner sur ma terrasse, á photographier les oiseaux qui viennent boire et manger ce que je leur offre chaque jour...
                                                                                                        Piauhau á tête grise
Sucrier á ventre jaune