Bem vindo au Brasil
Quand je suis arrivé à Salvador, le Brésil, c’était pour moi : Rio et ses plages, le soleil bien sûr, des baigneurs en string évidemment, la passion du football, la samba, le carnaval, l’importance de la religion, mais aussi les favellas, la drogue, la violence… Bref, une vision un peu binaire d’un Bourguignon ne s’étant jamais bien aventuré au-delà de l’Europe ! Il faut tout de même préciser que Birgit, une amie « citoyenne du monde » connaissant bien Bahia, m’avait mis en garde contre cette perception un peu téléphonée d’un pays aussi vaste… que l’Europe !
Nous arrivâmes ainsi à Salvador de Bahia un vendredi soir. Les premières images : des lumières par le hublot qui nous faisaient déjà un peu rêver, puis la chaleur moite en traversant l’aéroport, des vêtements hivernaux déjà trop encombrants (départ de Genève, 2° et quelques flocons précoces ; arrivée à Bahia, 26° à 23 heures) et l’impatience de retrouver notre maison d’accueil : Solar Santo Antonio ! C’était sans compter sur le service de police d’aéroport ! Deux files : une pour les Brésiliens (une vingtaine), l’autre pour les touristes (quelque 200 personnes). Des trois fonctionnaires chargés du contrôle, deux étaient affectés pour leurs compatriotes (heureux privilégiés !). Nous vîmes ainsi la file brésilienne fondre comme neige au soleil du pays ! Chouette, pensions-nous ! Enfin, notre tour ! Nao, nao !... Un des trois policiers s’en alla, un autre partit lire un fax dans son bureau avant de daigner enfin aider son collègue, avec nonchalance, à épuiser la longue queue de touristes… Bem vindo á Bahia !
Notre patient chauffeur de taxi, Beto, était encore là ! Ouf ! Merci Dimitri pour la logistique d’accueil, que c’est bon de se sentir attendu ! Le temps d’aller chercher la voiture et nous étions enfin immergés dans la vie bahianaise !... Premières émotions : les transports…
Bouger à Salvador
Pour un touriste de base arrivé à Bahia, le premier moyen de locomotion qui s’offre à lui est le taxi. Il est généralement blanc, avec une inscription sur la portière, mais pas toujours… On en voit très souvent, ils semblent très nombreux et, en roulant fenêtre ouvert, les chauffeurs n’hésitent pas à vous interpeller pour vous proposer leur service. Un Européen habitué aux stations clairement identifiés avec les taxis attendant sagement saura apprécié le changement : ici, c’est presque le taxi qui vient à vous ! Et ils sont efficaces ! Bien sûr, il est permis d’appréhender un peu au tout début la conduite sur les routes bahianaises : chaque chauffeur a sa propre interprétation de la limitation de la vitesse, les dépassements se font avec le klaxon, les intersections se prennent à l’instinct – et au réflexe -, les changements de file sont de mise toutes les 30 secondes au maximum ! Mais le baptême de la route une fois pris, ces nouvelles règles sont vite intégrées ! On se laisse presque enivrer par les courants d’air des fenêtres ouvertes et la décontraction affichée du chauffeur ! (á suivre)
Christophe Voros. .
Auteur du livre Sites clunisiens en Europe.
Dirige de frontla Fédération et l’office de Tourisme de Cluny et du Clunisois. En vacances á Salvador pour trois semaines
Auteur du livre Sites clunisiens en Europe.
Dirige de front
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire