vendredi 10 décembre 2010

Découvrir Salvador – le musée d’art sacré

Le meilleur moyen de découvrir une ville reste sans conteste la marche à pied ; ce mode de transport s’applique bien évidemment à Salvador, dont d’ailleurs le centre historique est interdit à la circulation automobile. Se munir de baskets légères ou de tongs, si vous êtes habitué à marcher avec, en sachant que le Pelourinho (le centre historique, « le Pilori ») est pavé et que les trottoirs sont souvent étroits et encombrés. Ainsi, piéton, vous vous trouverez dans les conditions les meilleures pour découvrir les façades colorées des maisons anciennes ou les édifices monumentaux, très souvent religieux, des XVIIe-XVIIIe siècles. Il faut dire que Salvador ne se présente pas comme une « ville-musée » dans laquelle on peut s’extasier à chaque coin de rue. C’est de toute une atmosphère qu’il faut s’imprégner pour, dans un second temps, être sensible à ses particularités historiques et architecturales. Par exemple, j’ai mis du temps à comprendre qu’à deux ou trois magnifiques façades de maisons restaurées puissent succéder plusieurs complètement délabrées ; il faut également franchir le portail de ses grandioses églises baroques – égratignées par le temps – pour en découvrir les intérieurs d’une richesse, voire d’un luxe, que rien – pour un néophyte de mon espèce – ne laissait deviner de la rue ! Découvrir Salvador nécessite du temps et je doute très fortement que les touristes débarquant dans la ville pour quelques heures ne soient sensibles à grand chose, sinon à certains aspects déplaisants consécutifs aux flux touristiques (marchands ambulants insistant, mendiants, sollicitations de toutes sortes pour quelques Réals…).
Une mention spéciale doit être décernée à un magnifique endroit que nous a vivement conseillé notre hôte Dimitri : le musée d’art sacré (Museu de Arte Sacra), installé dans l’ancien couvent Santa Teresa d’Avila. Pas facile à trouver, car en dehors du centre historique, mais pas trop loin non plus de la place de l’hôtel de Ville – à 10 mn. Des bâtiments mi-XVIIe siècle dans un parfait état de conservation – et magnifiquement restaurés – présentant une impressionnante collection d’œuvres religieuses des XVIIe et XVIIIe siècles, dans un souci de mise en valeur optimale. Un vrai labyrinthe avec des trésors variés dans chaque recoin : tableaux, reliquaires, statues, objets précieux… De quoi se rendre compte de la richesse de Salvador lors de son développement jusqu’au XVIIIe siècle et du rôle central qu’y ont joué les religieux (et de quoi pas mal s’interroger aussi !...). Dans chaque couloir, un gardien, vous indiquant l’endroit par lequel passer pour ne rien manquer et une surprise de taille : l’absence de visiteurs ! Durant les deux heures de visite, nous n’avons croisé que des membres du personnel ! Le registre d’accueil que nous avons signé nous l’a confirmé : nous étions les premiers de la journée à venir (vers 14h30) et, la veille, cinq personnes seulement ! Comment une telle merveille peut-elle être à ce point ignorée des visiteurs de Salvador ?! De l’ensemble des endroits que nous avons découverts en deux semaines, celui-ci remporte (pour le moment !) la palme d’or ! Les services touristiques de la ville devraient véritablement en faire un des fers de lance de leurs actions de promotion !

2 commentaires:

  1. Après une longue et fatigante marche par une température de 37°, nous avons trouvé porte close : le personnel du musée était en grève (c'était le 14 déc 2016)... Très très grosse déception !!!

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  2. Comme à Paris ce mois de décembre la Tour Eiffel aussi !!

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