mardi 31 mai 2011

LES OISEAUX DE MA TERRASSE

Toui tirica  Periquito rico

Tangara sayaca-sanhacu cinzento

Pic vert et noir

Michel Peduzzi, ami et client de mes B&B (chambres d´hôtes), s´est amusé, pendant qu´il prenait son petit déjeuner sur ma terrasse, á photographier les oiseaux qui viennent boire et manger ce que je leur offre chaque jour...
                                                                                                        Piauhau á tête grise
Sucrier á ventre jaune

lundi 30 mai 2011

On ne peut rien refuser aux orishas

Salvador de Bahia garde un attachement viscéral à l'Afrique et au culte des divinités orishas. Balade brésilienne avec l'écrivain Abdourahman Waberi.

Célébration du Jour de la Baiana à Salvador, en novembre.  

La baie de Salvador de Bahia est unique au monde par son attachement viscéral à l’Afrique. Imaginez un instant que vous vous êtes égaré dans le vaste espace des Amériques et que vous venez de tomber sur un morceau d’Afrique si vibrant qu’il semble incarner toute la sève et tout l’oxygène du continent, alors nul doute n’est permis: vous êtes bel et bien, corps et âme, à Salvador de Bahia, à l’extrême orient de ce Brésil qui abrite la plus grande communauté noire du monde après le Nigeria.
Salvador de Bahia fut la première capitale du Brésil, de 1548 à 1763. Véritable point de convergence des cultures européennes, africaines et amérindiennes, elle fut surtout un centre important de la culture de la canne à sucre et un port essentiel dans le commerce triangulaire (traite négrière).
A présent, fermez les yeux, dépliez une carte imaginaire devant vous et remontez le temps. Parti de la troisième ville du Brésil, vous voilà de retour sur une plage en Afrique, quelque part en pays yorouba, du côté de Pointe-Noire au Congo ou ailleurs. La boucle est bouclée. Par une de ces ironies dont l’histoire a souvent le secret, la présence des esprits, la prégnance des rites, les mille masques des peuples et des totems africains semblent plus visibles dans les ruelles pavées de la vieille ville de Salvador de Bahia -la fameuse São Salvador de Bahia de Todos Os Santos- qu’à Luanda (Angola), à Abeokuta (Nigeria) ou à Cotonou (Bénin). En Afrique, du moins dans les métropoles, il ne faut pas être sorcier pour noter que les esprits vivent reclus dans les arrière-cours poussiéreuses ou au fond de la brousse.
En revanche, tout le monde sait qu’à Bahia, les orishas vivent au grand air, au milieu de tous et dans le cœur de chacun, blanc comme noir. Ces divinités sont célébrées à longueur de nuit et de jour, et pas seulement par les artistes et les danseurs de carnaval. Si, comme moi, vous avez le bonheur de rencontrer la chanteuse lyrique Rita Bras ou le tonitruant Aloisio Menezes, dont la voix de stentor résonne dans vos oreilles bien longtemps après qu’il a fini de chanter le dernier refrain de son éloge à Shango (dieu du tonnerre) ou Yemanja (déesse de la mer), vous saurez que les mots «émotion», «fusion» ou «effusion» ont tout leur sens ici.

Les esprits, cachés partout

Tous les artistes vous confirmeront que Bahia est le cœur pulsant tic-tac de l’Afrique. Ils vous avoueront entre deux éclats de rire qu’ils entretiennent une relation filiale, charnelle et profonde avec les rites afro-brésiliens du candomblé. Ils lèveront un bout du voile qui recouvre leurs codes vestimentaires, leurs inflexions corporelles et autres signes de reconnaissance invisibles aux visiteurs de passage que nous sommes. En leur compagnie, vous éprouverez la fête des sens partout à l’œuvre. Et tous les édifices, toutes les maisons, riches ou pauvres, toutes les terres communales, les banlieues, les centres commerciaux, les théâtres, les bidonvilles, les rues, les ravines et les autoroutes, tout vous rappellera subrepticement, sinon ouvertement, la présence des esprits partis il y a des siècles dans la nuit des cales des bateaux négriers.
Et s’il vous prenait l’idée incongrue, mais finalement pas si incongrue vu le contexte spirituel, de demander à la pluie (la chuva) qui tombe drue ces derniers jours sur la ville de Salvador de Bahia d’où elle tire sa vigueur; elle vous répondrait sans hésiter qu’elle est, elle aussi, bien sûr, de mèche avec les orishas. Et voilà comment les divinités africaines prennent leur revanche sur l’histoire des hommes chaque jour que Dieu fait. Voilà comment leurs voix surgissent de la cohue des innombrables troupes de samba et de carnaval.
Ces voix de l’autrefois virevoltent au-dessus des bois sacrés encerclant la baie, où on a érigé des condominiums onéreux et des gratte-ciel qui, par leur luxe insolent, tentent de nous faire croire que le Brésil n’a rien à envier aux skylines de New York et de Shanghai. Ne posez pas trop de questions à votre hôte bahianais, vous risquez de le mettre dans l’embarras. Il y a des secrets qui ne se partagent pas et que tout adepte de la capoeira sait garder au fond de son cœur.
Si vous êtes arrivé ici, place du Pilori à Bahia, un 2 juillet, alors vous avez bien de la chance. C’est l’anniversaire de la libération de l’Etat de Bahia, le 2 juillet 1823, qui sera célébrée sous vos yeux dans la touffeur enivrante de la ville. Une libération qui aboutira à l'indépendance du Brésil. Dès le petit matin, vous verrez une masse humaine prendre d’assaut les vieilles ruelles du Pelourinho, la partie historique de la ville, pour s’acheminer vers sa grande place. Fanfares, parades, processions, banderoles. Musiques et danses à toutes les étapes et souvent tous les deux mètres. Maillots aux couleurs du pays, jaune dominant. Visages peinturlurés. Rires, joies, plaisirs des sens. On ne peut rien refuser aux orishas qui ont pris des formes humaines. A coup sûr on vous bousculera. On vous enlacera, on vous embrassera même. Pas de doute, vous voilà emporté par la foule interminable. Vous vous dites, il est 10 heures du matin. Seulement 10 heures?
Abdourahman A. Waberi

dimanche 29 mai 2011

Des chiffres á donner le tournis

Tous les rédacteurs en chef vous le diront : il est fâcheux de vouloir infliger des chiffres à ses lecteurs. Les nombres, dates, classements, indices et autres pourcentages sont jugés rébarbatifs, voire assommants. En voici pourtant une petite gerbe, cueillie au fil de cette semaine dans la presse brésilienne, et qui peut aider à "déchiffrer" quelques réalités locales.
30 000. C'est le nombre de projets et de propositions de loi en souffrance au Congrès de Brasilia, le Parlement fédéral qui rassemble 513 députés et 81 sénateurs. Moins d'un sur dix a des chances, un jour, d'être voté.
Parmi ces textes en sommeil figurent 975 amendements constitutionnels jamais approuvés. Le plus ancien est vieux de seize ans. On y trouve aussi 2 180 textes auxquels les divers présidents successifs ont opposé leur veto, et dont le sort aurait dû être décidé par le législateur dans les... trente jours suivants.
Sans oublier 50 traités internationaux : l'un d'eux, ratifié il y a deux semaines, datait de 1994. Si le Congrès décidait d'examiner tous ces textes - et eux, seulement - au rythme actuel, cela lui prendrait un siècle. Les élus fédéraux ont largement renoncé à une autre prérogative : contrôler les comptes de la présidence de la République. Douze budgets sont en attente d'examen, le plus ancien date de 1990.
Le Congrès possède un talent singulier pour ne pas décider. Parce qu'il est divisé, émietté en une kyrielle de partis, asphyxié par la bureaucratie, soumis aux clientélismes et exposé aux pressions de la présidence. Résultat, c'est surtout l'exécutif qui légifère. La Constitution autorise le chef de l'Etat à prendre des "mesures provisoires" : 1 127 depuis vingt-deux ans : en moyenne une par semaine.
La conclusion, brutale, revient à l'ancien président de la République (1992-1994), redevenu sénateur, Itamar Franco : "Nous sommes des législateurs à la noix !"
6. C'est le nombre de tickets de métro qu'un usager peut acheter à Buenos Aires pour le prix d'un seul à Brasilia. La capitale fédérale est devenue l'une des villes les plus chères de la planète. Et, sur ce chapitre du coût de la vie, les deux mégapoles brésiliennes, Sao Paulo et Rio de Janeiro, la suivent d'assez près.
Automobiles, vêtements, chaussures, médicaments, jouets, parfums, restauration : la liste est longue des biens et services plus onéreux au Brésil qu'à l'étranger. A commencer par le Big Mac, objet d'un célèbre indice, et quatrième plus cher au monde. Un croissant dans un bar coûte cinq fois plus à Brasilia qu'à Paris, et une boîte d'aspirine deux fois plus, une pizza moitié plus qu'à Londres, une séance de cinéma deux fois plus qu'à Buenos Aires, et une voiture japonaise deux fois et demie plus qu'aux Etats-Unis.
La vie chère résulte d'abord de la surévaluation du real, la monnaie nationale, qui s'est appréciée de 110 % en huit ans par rapport au dollar. A cela s'ajoute une conjonction de facteurs : des taxes à l'importation et des impôts pesants, un coût du travail élevé, des infrastructures saturées, la persistance d'oligopoles qui profitent de leur position dominante. Et une vieille habitude des entreprises à cultiver de très grosses marges de profit.
Les Brésiliens, qui, grâce à leur monnaie forte, voyagent de plus en plus, en profitent donc pour revenir au pays avec des valises pleines de produits achetés aux Etats-Unis ou en Europe. Vacances à l'étranger et shopping massif vont désormais de pair.
21. C'est le nombre de Brésiliens, milliardaires en dollars, qui résident dans la seule ville de Sao Paulo. Selon la revue Forbes, qui scrute l'implantation géographique des grosses fortunes, Sao Paulo vient en sixième position, devant Los Angeles et Tokyo.
Signe de l'enrichissement des élites brésiliennes, la ville compte 7 milliardaires de plus que l'an dernier. Le patrimoine de ces privilégiés a doublé en un an. Rio de Janeiro n'abrite "que" 3 milliardaires, dont l'homme le plus riche du pays, l'entrepreneur Eike Batista, huitième fortune mondiale.
7 %. C'est la proportion, modeste et décevante, des adultes analphabètes qui ont appris à lire et à écrire au cours des dix dernières années. De 2000 à 2010, l'illettrisme a sensiblement reculé au Brésil, passant de 13,6 % à 9,6 % de la population. Cette baisse concerne surtout les jeunes de moins de 20 ans, principaux bénéficiaires de la politique de scolarisation.
Chez les adultes, les progrès restent marginaux. La génération des 30-59 ans compte seulement 0,5 % de moins d'analphabètes qu'en 2000, soit 500 000 personnes. Les laissés-pour-compte sont quatre fois plus nombreux en milieu rural que dans les villes. "Notre offre existe, assure le ministre de l'éducation, Fernando Haddad, mais pas la demande. On ne peut pas obliger les adultes à retourner à l'école."
114. C'est le nombre de printemps qu'a connus la Brésilienne Maria Gomes Valentim, sacrée cette semaine nouvelle doyenne de l'humanité par le Guinness des records. Née huit ans seulement après l'abolition de l'esclavage au Brésil, mariée en 1913, veuve en 1946, elle a passé toute son existence dans la même petite ville du Minas Gerais.
"Grand-mère Quita", comme ses proches l'appellent, attribue sa longévité à son petit déjeuner quotidien : une boule de pain agrémentée d'un fruit.

Le Monde, 25 mai 2011

vendredi 27 mai 2011

La tension monte alors que des Indiens du Brésil récupèrent leur terre

povos indígenas 

La plupart des terres des Guarani leur ont été volées pour faire place à l'élevage de bétail. Dans un acte désespéré, après avoir vécu au bord d'une route pendant un an et demi, une communauté d'Indiens guarani du Brésil a récupéré une partie de sa terre ancestrale.
Les Guarani sont retournés sur leur terre la semaine dernière, ne voulant plus supporter les conditions de vie déplorables qu'ils enduraient au bord de la route. Les terres des Indiens de la communauté de Laranjeira Nanderu leur ont été volées dans les années 1960 pour faire place aux fermes d'élevage. Ils y sont retournés en 2008, mais en ont été à nouveau expulsés en septembre 2009 - peu de temps après, leur village était brutalement attaqué et incendié.
Depuis lors, les Guarani vivaient sous des bâches au bord d'une route, ayant peu accès à l'eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux, exposés aux vagues de chaleur et aux inondations, dans un vacarme assourdissant de camions et de voitures circulant jour et nuit. Un Guarani a même été renversé et est décédé.
Faride, porte-parole de la communauté, a confié aux chargés de campagne de Survival avant la réoccupation : 'Laranjeira Nanderu était la terre de mon père, la terre de mon grand-père, la terre de mon arrière grand-père… Nous devons y retourner, alors nous pourrons travailler et vivre en paix… C'est notre rêve'.
Aujourd'hui, la communauté exhorte le gouvernement à protéger officiellement sa terre afin de ne plus en être expulsée. Les Guarani ont un lien spirituel profond avec leur terre dont ils dépendent pour leur bien-être mental et physique.
Les Guarani de la communauté de Laranjeira Nanderu ont vécu en campant au bord d'une route pendant un
an et demi. Suite à la perte de la plupart de leurs terres au profit de fermes, de plantations de soja et de canne à sucre, des milliers de Guarani vivent dans des réserves surpeuplées, d'autres campent au bord des routes. Plusieurs leaders guarani qui ont conduit la réoccupation des terres de leurs communautés, comme le leader de renommée internationale Marcos Veron, ont été assassinés.
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : 'Il n'est pas surprenant qu'après avoir enduré si longtemps des conditions de vie aussi précaires, les Guarani aient pris les choses en main et soient rentrés chez eux. Cela devrait être un signal d'alarme pour les autorités afin qu'elles protègent leurs terres et écartent toute menace d'une nouvelle expulsion. C'est le minimum auquel les Guarani ont droit.

jeudi 26 mai 2011

Elis Regina O Bebado e A Equilibrista

Eils Regina est un mythe de la musique brésilienne. Morte d´une overdose de cocaine en 1982, elle demeure jusqu´á aujourdd´hui, une des interprètes favorites du public brésilien

mercredi 25 mai 2011

Amazonie: le Brésil ouvre les vannes de la déforestation

Le puissant lobby agricole brésilien a remporté une victoire au détriment des écologistes avec l'approbation par les députés d'un projet de loi polémique assouplissant la protection de l'Amazonie.

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Photographe : Antonio Scorza :: Photo aérienne d'un secteur de la forêt amazonienne détruit illégalement photo : Antonio Scorza, AFP
Après deux ans de discussions, la révision du code forestier de 1965 a finalement été approuvée mardi soir et ce projet de loi devra maintenant passer devant le Sénat.
Avide de repousser les frontières agricoles, le secteur agricole et de l'élevage réclamait une réforme de la loi.
Immense pays de 8,5 millions de km2, le Brésil possède aujourd'hui 5,3 millions de km2 de forêts, essentiellement en Amazonie.
"La Chambre des députés a transformé la loi de protection des forêts en un passeport pour la déforestation et l'expansion débridée de l'agriculture et de l'élevage", a déploré Greenpeace dans un communiqué.
"Les secteurs agricole et de l'élevage célèbrent les progrès obtenus", s'est félicité au contraire la présidente de la Confédération nationale de l'Agriculture, Katia Abreu. "Ce qui est en jeu, c'est la production d'aliments au Brésil, qui soutient l'économie nationale", a-t-elle fait valoir.
Le Brésil est l'un des principaux producteurs et exportateurs au monde de soja, de céréales et de viande mais la déforestation massive a fait du Brésil le cinquième plus grand émetteur de gaz à effet de serre du monde.
Ce vote, contre l'avis du gouvernement, est considéré comme la première défaite de la présidente Dilma Rousseff au parlement.
La ministre de l'Environnement, Izabella Teixeira, a prévenu toutefois que Mme Rousseff pourrait mettre son veto aux points les plus controversés du projet de loi.
Le point le plus critiqué légalise les zones forestières déboisées illégalement jusqu'en juillet 2008 et permet l'activité agricole dans des zones sensibles.
"C'est un message comme quoi les crimes écologiques ne sont pas punis et cela encouragera les déboisements", a déploré à l'AFP le militant de Greenpeace, Paulo Adario.
Le code forestier de 1965 limite l'usage agricole des terres en obligeant les propriétaires de forêts à en préserver une partie intacte, jusqu'à 80% en Amazonie. Elle protège également des zones sensibles pour l'écologie comme les rives des fleuves, les sommets et les coteaux des collines.
Respecter à la lettre le code forestier signifierait replanter 600.000 km2 de terres - un peu plus que la superficie de la France -, a dit l'auteur de la réforme, le député Aldo Rebelo, qui estime que plus de 90% des propriétés rurales du pays ne respectaient pas les quotas de reboisement exigés par la loi.
"Le code devait être modifié. Il manquait des mécanismes encourageant l'effort de protection des forêts (...) mais on ne devait pas amnistier ceux qui ont déboisé dans le passé", a déclaré à l'AFP Paulo Moutinho, analyste à l'Institut de recherches d'Amazonie.
Le Brésil a réussi à ralentir le rythme de la déforestation de l'Amazonie depuis 2004 mais la semaine dernière, une hausse spectaculaire est intervenue au moment où le parlement examinait le code forestier et un cabinet de crise contre la déforestation a été mis en place à Brasilia.
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lundi 23 mai 2011

BEAUTÉS DE LA DANSE

Ne manquez pas de passer une soirée au Teatro Miguel Santana, oú se présente en permanence la petite compagnie du BALÉ FOLCLÓRICO DA BAHIA". Oui, c´est un spectacle pour touristes, mais quelle qaulité! Quel vigeuur, joie de vivre et beauté! Le fondateur, Walson Botelho, est membre de la comission du Fesival de danse de Lyon. La grande compagnie est toujours en tournée de par le monde.

http://www.youtube.com/user/capoeirasambashowtv

mercredi 18 mai 2011

jeudi 5 mai 2011

La banque Santander suspend le financement d'un barrage controversé au Brésil

Les Uru-eu-Wau-Wau sont l'un des groupes affectés
par les barrages de la rivière Madeira. © Survival
Banco Santander, la plus grande banque européenne, a suspendu le financement du barrage très controversé de Santo Antonio pour des raisons environnementales et sociales.
Cette décision porte un coup dur à ce projet qui fait partie d'une série de barrages planifiés en Amazonie brésilienne ayant soulevé une vague de protestations au Brésil et dans le monde entier. Trois leaders indiens d'Amazonie ont récemment effectué une tournée en Europe pour dénoncer ces barrages.
Les barrages de Santo Antonio et Jirau, en cours de construction sur la rivière Madeira, ont un coût estimé à 15 milliards de dollars. Ils menacent des milliers d'Indiens, dont des groupes isolés qui vivent à proximité.

De nombreux Indiens vivent le long de la rivière
Madeira et de ses affluents. © J. Zinclar/Survival
Santander, qui devait investir 400 millions de dollars dans ce projet, a finalement suspendu son financement en attendant les résultats de l'étude d'impact socio-environnemental des autorités brésiliennes.
Plusieurs organisations internationales, dont Survival, ont appelé à l'abandon de ce projet. Valmir Parintintin, leader d'une communauté d'Indiens parintintin a dénoncé : 'Les autorités ne sont toujours pas venues nous voir pour nous informer de l'impact de ce barrage. La rivière est notre supermarché. Si ce projet aboutit, notre mode de vie sera anéanti. Qui nous apportera de quoi nous nourrir? Personne. Nous sommes très inquiets'.
Les Uru-eu-Wau-Wau sont l'un des groupes affectés par les barrages de la rivière Madeira.
Les Uru-eu-Wau-Wau sont l'un des groupes affectés par les barrages de la rivière Madeira.
© Survival
Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : 'Tout ce que ce barrage a suscité jusqu'à présent est une vague de protestation internationale contre le déni des droits des Indiens au nom du progrès et du développement. Nous espérons que le retrait de Santander lancera un message fort aux autorités brésiliennes et qu'elles écouteront les Indiens dont les terres seront anéanties par ce projet'.